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Volume horaire CM | 12h |
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Historiquement, ce sont les écritures littéraires de la modernité (fin XIXe-XXe-XXIe siècles) qui ont mis au jour les corpus, tandis que les analyses du discours ont fourni les premiers concepts opératoires (Orlandi, 1994 ; tr. fr. 1996). Cependant, entre forme et figure, le silence questionne aussi bien la phrase (ellipse, hyperbate…) que les signes graphiques et la topographie de l’écrit (blanc, points de suspension…). A partir d’analyses de corpus littéraires et non littéraires (récit de fait divers par exemple), trois axes théoriques seront impliqués :
-en sémantique de l’énonciation dont les développements permettent d’ancrer en langue et en discours les questions afférant traditionnellement à la pragmatique de l’implicite.
-en sémantique de la glose qui, de la conversation la plus banale à l’écriture littéraire la plus élaborée – comme le montre l’écriture de Sarraute –, relie le silence au creux des mots aux phénomènes réflexifs du « retour sur le mot ».
-en sémantique du genre dont les approches interrogent les frontières entre genre du discours et genre littéraire pour mettre en corrélation des faits de syntaxe et de prosodie (ponctuants) avec des faits de style, de textualité et de rythme propres à l’inscription du silence dans les écritures contemporaines.
Le séminaire s’adresse aux étudiants qui s’intéressent aux questions de sémantique que soulève cette problématique novatrice en sciences du langage du fait qu’elle vise à rendre compte de faits linguistiques inscrits dans « l’histoire du sens » (Larrivée, 2008) et relevant pourtant d’effets de non-sens entre défaut et excès du sens.
mise à jour le 23 octobre 2015