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Rencontre avec Pierre Blouin-Hulin, chargé de la saison culturelle au Service Arts et Cultures.

le 7 mai 2025

Chargé de la saison culturelle à la Sorbonne Nouvelle, Pierre jongle entre programmation artistique, partenariats et festivals, il œuvre à faire de la culture un moteur de réflexion, de dialogue et d’engagement sur le campus. Découvrez ces missions au sein de l’université et ses projets.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Mon parcours est plutôt classique : j’ai commencé mes études à Sciences Po Lille dans un cursus général, puis j’ai enchaîné avec un master spécialisé dans la culture, plus précisément dans le management d'institutions culturelles. J’ai réalisé ma cinquième année en alternance au musée du Louvre-Lens. C’était une super expérience qui m’a permis de bien m’imprégner du milieu culturel et dans laquelle j’étais chargé de la réécriture du projet scientifique et culturel.

Après mes études, j’ai décroché un contrat de neuf mois à Campus France, l’agence qui s’occupe de la promotion de l’enseignement supérieur en France. Cette expérience m’a bien servi, parce qu’elle m’a permis de justifier d’une première expérience dans le réseau, et c’est ce qui m’a ouvert la porte pour partir à l’étranger, en Algérie, pendant deux ans. J'y ai travaillé à l’ambassade de France, dans le service de coopération culturelle.

Une fois de retour en France, j’ai continué mon parcours en tant que responsable d’administration dans une association culturelle. Et tout ça m’a mené au poste que j’occupe aujourd’hui, depuis un an, à la Sorbonne Nouvelle en tant que Chargé de la saison culturelle au Service Arts et Cultures.

C’est un poste qui a été créé dans le cadre de la CVEC (Contribution de Vie Étudiante et de Campus) avec comme objectif de créer et développer une vraie saison culturelle, une programmation forte et cohérente.

Quelles sont vos missions au sein du Service Arts et Cultures ?

Au Service Art et Culture, on a quatre grands pôles. Il y a un pôle dédié à la billetterie universitaire, un autre pour soutenir la création étudiante, et un pôle « ateliers et stages » qui est très lié à la billetterie parce qu’on met en relation les partenaires culturels avec les étudiantes et étudiants.

Si on m’a recruté, c’est pour développer un quatrième axe : la programmation culturelle. L’idée, c’est d’inviter la création professionnelle à l’université et de la proposer gratuitement.

Du coup, mes missions, c’est de construire la programmation culturelle de l’année, en lien avec les chargés de production des compagnies invitées. Je m’occupe aussi de toute la partie technique pour que les spectacles soient bien accueillis, et j’organise l’ensemble de l’activité dans les lieux de diffusion de l’université, dont le théâtre et le cinéma.

C’est un projet ambitieux avec par exemple des rendez-vous chaque jeudi au théâtre, et cette année, ce sont 24 spectacles de compagnies professionnelles qui ont été joués à l’université !

La programmation se greffe parfois à des festivals. On a quatre temps forts pendant l’année scolaire, dont trois que j’organise. Le premier est un festival qui revient chaque année et qui, cette fois-ci, était consacré à l’Allemagne. Ensuite, on a le Festival des cultures, suivi du Festival de la création étudiante, qui se déroule en parallèle des JACES (Journées Arts et Cultures dans l’Enseignement Supérieur). Enfin, le dernier temps fort, c’est le Printemps Brésilien. Celui-là est plus académique : on y organise des conférences, des rencontres… l’idée c’est de valoriser l’actualité et les liens entre la France et le Brésil.

J’en profite pour dire que le service Arts et Cultures reste ouvert aux collaborations avec les autres services. Cette année, par exemple, on a monté un projet avec la mission Égalité et Diversité. Ce qu’on cherche, c’est vraiment à créer du lien entre les services, et à faire en sorte que la culture serve de support pour porter des idées, des sujets.

Sur l’année, on a trois grandes thématiques qui traversent un peu tout ce qu’on fait : la diversité de genre, les minorités ethniques et raciales, ainsi que les conflits (et leurs résolutions).

Avez vous des projets, qu'ils soient professionnels ou personnels, que vous souhaiteriez réaliser ?

Il y a peu, j’ai repris mes études. J’ai commencé par une troisième année de licence, et là je suis en deuxième année de master en Histoire de l’art. En ce moment, j’écris un mémoire sur la représentation des catastrophes naturelles dans la peinture au XIXe siècle, surtout sous les romantiques. Ce qui m’intéresse, c’est de voir comment ces représentations influencent notre manière de percevoir la nature, de la comprendre, d’y être sensibles.

Je m’interroge aussi sur la manière dont les peintres romantiques ont façonné notre imaginaire du sublime, de la nature « en colère » — et à quel point tout ça pourrait encore aujourd’hui influencer notre vision des choses, notamment quand on parle de l’effondrement de la biodiversité. Est-ce qu’il n’y aurait pas eu, déjà à l’époque, une sorte de petite prise de conscience face à ces représentations-là ?

Je réfléchis aussi à l’idée de faire une thèse l’an prochain pour creuser tout ça, en allant plus loin sur la représentation des catastrophes et comment cela nourrit notre regard sur l'écologie.

Type :
Portrait du personnel

mise à jour le 7 mai 2025