Organisatrices : Francesca Belviso et Ada Tosatti
Dans les années 80, autour de la troisième série de la revue « Altri Termini » et de la revue « Baldus », se déploie un débat portant sur les définitions de moderne et post-moderne en poésie, sur l'avant-garde et la tradition et, plus généralement, sur l'évolution des structures de communication dans la société des médias de masse. À cette occasione, est fondé en 1989 par Mariano Baino, Biagio Cepollaro, Lello Voce, Marco Berisso, Piero Cademartori, Marcello Frixione, Paolo Gentiluomo et Tommaso Ottonieri, le groupe 93 qui s'est de manière programmatique dissous en 1993. Une « troisième vague » (de l'avant-garde du XXe siècle) présentant sans aucun doute des caractéristiques spécifiques, tant en termes de poétique que de réflexion critico-théorique, en raison également du changement d'horizon de la société à l'ère du soi-disant « post-moderne ». Dans le cadre de cette journée d'étude, nous souhaitons nous pencher sur les généalogies dans lesquelles s'enracine le Gruppo 93 et sur la postérité qui en découle, dans la mesure où il s'agit d'un phénomène poétique capable d'intercepter le moment radical de changement social, politique et culturel qui s'est produit à la fin du siècle dernier. Si en amont du Gruppo 93 se trouve la Néo-avant-garde du Gruppo '63, bien que la question soit encore débattue, en quoi la néo-néo-avant-garde peut-elle également apparaître en lien avec les recherches poétiques actuelles cherchant à établir un art poétique civil ? Sur quelles formes, quels langages, quelles stratégies discursives se fonde la possibilité d'une poésie qui voudrait sonder le présent de manière critique ?