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La nuit des chercheurs 2012 - Parole et langage

 


LACITO - Langues et civilisations à tradition orale (UMR7107)

Le Lacito est un laboratoire d'exploration et d'analyse des langues à
tradition orale, en particulier des langues rares ou menacées de disparition.
Nous montrerons comment travaillent les linguistes, sur le
terrain et au retour, et à quoi sert ce qu'ils découvrent.


 
  • Communication avec les scolaires et le public dès 14H et jusque tard dans la soirée, avec des chercheurs et des étudiants.
  • Projections de photos commentées et de films
  • Exposition des affiches spécialement conçues pour cette manifestation
  • Présentation des publications rédigées par les chercheurs pour les populations lointaines chez lesquelles ils travaillent, dans des langues diverses.

Les participants : Evangelia Adamou ; Isabelle Bril ; Aurélie Cauchard ; Alexandre François ; Séverine Guillaume ; Agnès Henri ; San san Hnin Tun ; François Jacquesson ; Micheline Lebarbier ; Karell Marchand ; Camille Simon ; Benjamin Touati

Diaporama conçu spécialement pour la Nuit des Chercheurs


[PPS - 4 Mo]


 
(c)Sorbonne Nouvelle/E. Prieto GabrielAliyah Morgenstern
Equipe du projet ANR CoLaJE  - http://colaje.risc.cnrs.fr/
L'étude des marques du futur dans le langage des enfants :
L’étude des marques du futur dans le langage des enfants, ce que leur appropriation progressive révèle des rapports qu’ils entretiennent avec la notion de temps peut nous apporter un éclairage intéressant sur la notion même de futur. Dans le développement de l’enfant, c’est essentiellement le langage qui permet de marquer et d’organiser l’extension des perspectives temporelles en même temps qu’il en témoigne.On dit de l’enfant que son langage est d’abord ancré dans l’ici-maintenant. De nombreux travaux décrivent et analysent l’expression du passé en tant que capacité à s’extraire du moment présent. Les compétences narratives se mettraient en place chez l’enfant entre les âges de trois et cinq ans (Applebee, 1978), mais les premiers récits apparaissent plus tôt et permettent à l’enfant de donner un sens à ses expériences. Vers l’âge de deux ans, les enfants commencent déjà à parler non seulement de ce qui les entoure, des actions en cours, mais à se déplacer mentalement dans le temps et dans l’espace et à raconter des évènements survenus ailleurs et dans le passé. Or tout comme le passé, le futur est du « non-présent », mais peut paraître plus complexe à maîtriser puisqu’il s’agit d’exprimer des évènements et des états sans en en avoir eu l’expérience, le vécu, et de les inscrire dans un temps postérieur au moment d’énonciation.

Pour parler du passé, il faut que l’enfant puisse se reposer sur sa mémoire et stabiliser ses représentations. Qu’en est-il du futur ? On sait que pour Piaget (1937, p. 274), « comprendre le temps, c’est s’affranchir du présent » Pour Wallon, l’origine du temps est affective et liée à l’insatisfaction : « (ce) sont des impatiences, qui sont fonction d’un besoin, d’une souffrance, d’un désir, d’une attente, c’est-à-dire d’une orientation vers des objets et des évènements » (1945, p. 6). Pour Malrieu, les conduites à l’origine de la conscience du temps sont éminemment sociales. Le désir permet d’être tendu vers le futur proche ». Il semble d’ailleurs y avoir un rapport très fort entre le désir et l’expression du futur dans un grand nombre de langues indo-européennes et non indo-européennes, « le futur est issu de formes qui à l’origine exprimaient le désir ou l’intention » (Lyons 1978, traduction 1980). Le futur serait donc une forme grammaticalisée de l’expression du désir et de l’intention.

Comme le rappelle François (1984), la grammaire des locuteurs, et en particulier celle des enfants, ne coïncide pas forcément avec celle des linguistes. Mais nous pouvons essayer d’aller à la rencontre de la grammaire en constante évolution de l’enfant pour mieux saisir comment les formes utilisées en discours témoignent de leur appropriation particulière et dynamique de la notion de futur.
 

(c)Sorbonne Nouvelle/E.Prieto Gabriel

Jacqueline Vaissière  - LPP (Laboratoire de phonétique et phonologie - UMR 7018) propose de faire découvrir des matériels et des logiciels de recherche.

L’Echographe permet aux visiteurs de visualiser leur langue sur un écran en plaçant l’instrument sous son menton.

Le Spectrographe en temps réel offre la possibilité de voir en temps réel sa parole et donc d’en visualiser ses caractéristiques.

L’animation « Mélodie en temps réel » propose aux visiteurs de voir évoluer la “mélodie” de sa parole ou de son chant  à l’écran.

La Nasalisation consiste à équiper les visiteurs d’une pastille sur le nez aidant ainsi à prendre conscience de leur accent grâce au retour écran. Cet outil permet la rééducation orthophonique mais peut également trouver des applications dans la rééducation d’accent lors de l’apprentissage d’une langue étrangère.

 

mise à jour le 31 janvier 2013