ORGANISATION :

Carlo Alberto Girotto, Raphaëlle Meugé-Monville

PRÉSENTATION :

À l’occasion du quatrième centenaire de la mort de Giovan Battista Marino (1569-1625), et en continuité avec d’autres initiatives scientifiques qui ont eu lieu en 2025, le colloque international Giovan Battista Marino en France, Giovan Battista Marino et la France a pour objet les liens qui unissent l’œuvre du poète et la culture française. En effet, Marino passa huit ans de sa vie – de 1615 à 1623 – à la cour de France : une période qui devait initialement durer à peine quelques mois, le temps d’apaiser les tensions entre le poète et le Saint-Office de Rome. Or cette période particulièrement délicate pour les équilibres politiques du Royaume de France va s’avérer décisive pour la biographie intellectuelle de Marino. À la cour de Marie de Médicis d’abord et de Louis XIII ensuite il put faire valoir une veine créative novatrice, en finalisant plusieurs projets littéraires d’envergure et notamment la publication du poème héroïque de l’Adone (1623). Ce séjour en France permis également à Marino de s’affirmer dans son rôle de poète, puisque la reconnaissance publique qu’il obtint à Paris aurait été difficile à atteindre dans les cours italiennes. Doit-on cependant voir ce séjour comme un épisode isolé et sans conséquences pour les milieux culturels français de l’époque ? Il est légitime de penser que le legs culturel de Marino en France ait été plus long et plus articulé qu’on ne le pense habituellement. Face aux nombreuses questions que pose encore le « dossier Marino », plusieurs spécialistes chercheront à reconstruire un tableau pluriel, où Marino est à la fois objet d’études et vecteur d’innovations. Organisé en collaboration avec la Sapienza Università di Roma et l’IUF - Institut Universitaire de France, le colloque bénéficie aussi d’un partenariat avec la Bibliothèque Mazarine de Paris. Cette coopération institutionnelle a donné naissance à l’exposition Marino. Un poète italien à la cour de France (commissariat : Carlo Alberto Girotto, Université Sorbonne Nouvelle, et Florine Lévecque-Stankiewicz, Bibliothèques Mazarine & de l’Institut), qui s’appuie sur un riche ensemble de documents provenant de plusieurs collections publiques (Bibliothèques Mazarine et de l’Institut, Bibliothèque nationale de France, Petit-Palais, Bibliothèque Sainte-Geneviève, Bibliothèque Municipale de Lyon). En s’appuyant sur des documents parfois peu connus, le parcours de l’exposition permet d’illustrer la présence de Marino en France et de montrer la longue durée de son héritage.