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Salman Rushdie, citant Kazuo Ishiguro, s’interrogeait récemment sur l’âge de l’artiste à la sortie de son magnum opus, avançant que la littérature est une affaire de jeunesse. Donnant une série d’exemples et de contre-exemples puisés dans la littérature mondiale (Günter Grass, Franz Kafka, Gabriel Garcia Marquez, Toni Morrison), Rushdie questionnait alors ce qu’il appelle le style tardif à la lumière de chefs d’œuvre artistiques tels que les tableaux noirs de Goya ou le Picasso dernière période et distinguait deux attitudes tardives contradictoires, l’une toujours révoltée par le monde et l’autre, plus sereine, finalement réconciliée avec ce dernier. Le séminaire se propose de réexaminer à la suite de l’essai de Theodor Adorno « Spätstil Beethovens » sur les derniers quatuors de Beethoven et des réflexions ultérieures d’Edward Saïd dans son dernier ouvrage On Late Style (2006) le style tardif contemporain et de le mettre en regard de la publication de premiers romans.
mise à jour le 12 novembre 2024