L’objectif de cette courte formation consiste à faire comprendre aux doctorants/doctorantes que la traduction ne se cantonne pas à la traduction littéraire - les livres traduits que l'on achète en librairie -, mais qu’elle engage d'autres processus créatifs : l'écriture surtout, mais aussi la traduction intersémiotique en lien avec l’art et l’image.
Il s’agit donc de cheminer aux marges de la traduction : explorer ce qui se passe dans le laboratoire d’écriture qu’est la poésie et dans certaines formes d’écritures expérimentales, puis d’interroger des traductions qui se font dans le cadre de performances. J’aimerais aussi évoquer la traduction en lien avec la création artistique plastique, et finir avec un détour par l’image cinématographique. Ce panorama permettrait aux étudiant-e-s de cerner les formes que peut revêtir la traduction (de la traduction littérale à la transmogrification) en lien avec la notion de créativité.
En outre, j’invite cet automne (début novembre) la poétesse britannique Alice Oswald qui a reçu de nombreux prix littéraires et a occupé jusqu’en novembre dernier la très prestigieuse Chaire de Poésie d’Oxford. Poétesse, elle a aussi traduit-réécrit l’Iliade dans Memorial (2011). J’aimerais associer les doctorants qui le souhaitent (issus de différents départements) à cet événement : que ce soit à l’atelier traductif que je vais mettre en place afin de préparer sa venue, ou au cours qu’elle va donner sur rythme, poésie et mémoire (selon la disponibilité des places).