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On essaiera d’échapper à ces contradictions, à partir d’une définition de la subordination comme phénomène syntaxique (l’enchâssement d’une proposition dans un constituant supérieur matrice), en cherchant les mécanismes fondamentaux à l’œuvre (au plan linguistique, avec si possible un arrière-plan cognitif).
On verra que la subordination repose crucialement sur un très petit nombre d’instruments privilégiés : les mots qu- , à la base marqueurs de variables selon les catégories ontologiques (entités, lieu, temps, qualité, quantité) ; ces mots peuvent être interrogatifs (Dis-moi où tu vas), indéfinis (Reste où tu es), ou (moyennant une mutation de leurs propriétés) anaphoriques (la maison où je suis né), et leur combinatoire mène à reconnaître 5 types fondamentaux de subordonnées : interrogatives / complétives / indéfinies nominales (seule catégorie non reconnue par la tradition) / adverbiales (alias circonstancielles) / relatives. Malgré les appellations disparates, et l’allure aléatoire de leur énumération, ces cinq types constituent un système cohérent, structuré, et même syntaxiquement complet.
On complétera le panorama par une étude des ‘locutions conjonctives’ (toujours analysables) et de si (seul marqueur subordonnant n’étant pas un mot qu-), ainsi que des limites de la subordination.
mise à jour le 17 octobre 2019