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Volume horaire CM | 12h |
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À l’autre bout de l’échelle, il y a les sujets (les apprenants, les enseignants) et leur subjectivité qui certes s’inscrit dans une ou des cultures éducatives et linguistiques spécifiques mais qui, par leur enseignement ou apprentissage de la langue étrangère, est déjà impliquée dans une autre forme de subjectivation où les transferts, les passages refaçonnent les identités et les représentations.
Il s’agira donc d’explorer l’articulation de ces échelles en menant une réflexion sur certaines configurations historiques et politiques particulièrement modélisantes et interventionnistes sur la question linguistique et éducative. On s’interrogera sur le statut de la langue pour le sujet (maternelle/étrangère/sacrée/profane, etc.) dans la tension permanente entre les constructions identitaires singulières, les constructions nationales, voire internationales, et les institutions chargées de l’enseignement/ apprentissage des langues. Le concept de langue et culture devra, à l’occasion, être largement exploré. On se demandera nécessairement comment les idéologies linguistiques se constituent et influent sur les sujets, comment les institutions les relaient.
On examinera aussi comment la question des « origines » et de « l’authenticité » (langue d’origine, culture d’origine) vient, depuis les années 1980, reconfigurer la question identitaire des sujets et au lieu d’en faire un pôle de réflexivité, radicalisant ainsi souvent le lien bi-univoque entre la langue et la culture, la mémoire et l’histoire. On examinera aussi la question des frontières linguistiques dont « il faut accepter qu’elles ne passent plus à l’extérieur, mais à l’intérieur de nous-mêmes » (G. Lüdi).
mise à jour le 8 mars 2016