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du 8 janvier 2026 au 9 janvier 2026
Contact : Catherine Mendonça Dias
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Présentation :
Les filières de formations universitaires en Français Langue Étrangère (FLE) ont été créées, en 1983, suite à la commission Auba (un inspecteur général de l’éducation nationale qui était aussi directeur du Centre international d’études pédagogiques). Cette commission avait été sollicitée par le ministre Alain Savary, et Louis Porcher en était le rapporteur. Ce groupe s’est réuni une fois par semaine durant dix-neuf semaines, de janvier à juin 1982, et a produit un rapport rédigé par Louis Porcher, rendu depuis public il y a peu, et dont on trouvera également des extraits dans Porcher (1986).
Un groupe de travail s'ensuivit suggéra la création de filières de formations nationales (Galisson et Porcher, 1986). Dès lors, Louis Porcher, nommé, à cette époque, conseiller scientifique de Romain Gaignard, responsable de la Direction des relations internationales et du développement, est chargé de piloter ce groupe de travail. Ce dernier propose la maquette d’une nouvelle maîtrise. Il propose également une maquette de licence dévolue au français langue étrangère qui ne sera pas retenue comme telle, mais sous forme de mention accolée à d’autres disciplines. Cela devait permettre aux étudiants de ne pas avoir à effectuer un choix trop prématuré dans leur cursus, pour passer, s’ils le souhaitaient, un certificat d’aptitude au professorat pour l’enseignement secondaire (CAPES) dans leur spécialité d’origine (Barthélémy, 2013).
À l’époque, la maîtrise de didactique du FLE se compose des éléments suivants : 100 h d'anthropologie culturelle de la France (littérature, arts, histoire contemporaine, institutions, etc.) ; 100 h de didactique du français, langue étrangère (théorie de l’apprentissage, méthodologie, évaluation) ; 100 h consacrées aux théories linguistiques, descriptions du français, pratiques de communication ; 100 h d’enseignements optionnels laissés au choix de l’établissement. Elle comporte également 150 h de stage professionnel, donnant lieu à un rapport (Castellotti & Huver, 2014), qui témoigne bien de son objectif professionnalisant.
L’engouement des universités pour cette nouvelle formation est tel qu’en 1983 plus de trente d’entre elles demandent leur habilitation et proposent des projets de formation conformes à la maquette officielle.
À ces deux diplômes initiaux, “mention de licence” et “maitrise”, s’ajouteront des formations de troisième cycle de didactique du FLE. À Paris III, dès 1985, deux diplômes d’études approfondies (DEA), un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS), puis un doctorat, vont permettre au FLE de sortir de sa marginalité, et même d’une “quasi-clandestinité universitaire” (Barthélémy, Groux et Porcher, 2011).
La réforme LMD (Licence, Master, Doctorat) du début des années 2000 entraîne la suppression de la maîtrise au profit du master FLE, ce qui conduit une diversification de l’offre dans les universités françaises, puisqu’auparavant peu d’entre-elles proposaient un DEA ou DESS (Castellotti & Huver, 2014).
Aujourd’hui, le répertoire des master FLE/S réalisé par FEI (France Éducation international), en partenariat avec l’Asdifle (Association de didactique du FLE) et le Buffle (Bureau des filières de FLE) récence une cinquantaine de mentions FLE sur le territoire français et de nombreux parcours spécialisés dans ces mentions.
mise à jour le 13 novembre 2025